Auriac sur Vendinelle
Novembre 2020
Sortie orchidées sauvages
Saint Orens de Gameville
2 mai 2021
Voir également la page du site sur les orchidées sauvages
ainsi que le compte rendu de la sortie
L'association SONE (Saint Orens Nature Environnement) organisait ce dimanche une sortie sur les orchidées sauvages que l'on peut voir sur la commune. En partant de l'église de Saint Orens nous sommes montés le long de prairies jusqu'à la seule prairie sèche de la commune (photo du haut).
Sur la première prairie nous avons pu voir quelques orchis bouc (Himantoglossum_Hircinum) en tout début de floraison. C'est une grande orchidée pouvant atteindre un mètre de haut.
Puis, en continuant un petit orchis singe (orchis simia) se cache au pied d'une haie. Son nom vient de la forme de son labelle.
Un peu plus loin nous avons pu observer deux ophrys non loin l'un de l'autre : l'ophrys araignée (ophrys aranifera) aux pétales vertes, et l'ophrys bécasse (ophrys scolopax) aux pétales roses. Le labelle des ophrys constitue un leurre pour nombre d'abeilles ou de bourdons qui pensent féconder une femelle. Se couvrant de pollen, ils assurent ainsi la pollinisation de la plante. Certaines d'entres elles vont jusqu'à imiter les phéromones qu'émet la femelle de l'insecte.
Sur la prairie sèche, des sérapias à labelle allongé (serapias vomeracea) en occupent toute une partie. Les sérapias permettent aux abeilles solitaires de passer la nuit dans la fleur, ce qui fait qu'elle se couvre de pollen. En repartant elle ira polliniser une autre orchidée dans laquelle elle s'abritera.
Juste en dessous nous avons la surprise de découvrir un bouquet de sérapias langue (serapias lingua).
Plus haut c'est le domaine de l'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) qui débute sa floraison.
Non loin on trouve encore quelques encore quelques orchis pourpre (orchis purpurea) en fleur, mais on constate qu'un grand nombre d'entre elles ont été coupées, surement pour terminer dans quelque vase !
Sur la prairie une ophrys de mars (ophrys occidentalis, mais il existe d'autres noms scientifiques latins, voir la page de Lot nature) est au stade de la fructification. Chaque capsule contient des dizaines de milliers de minuscules graines qui seront dispersées par le vent. Seule une poignée d'entre elles donnera naissance à de nouvelles plantes, les conditions de la germination étant extrêmement aléatoires (chaque graine doit entrer en symbiose avec un champignon trouvé dans le sol pour pouvoir germer). A droite voici une ophrys de mars photographiée fin mars à Auriac sur Vendinelle.
Quelques papillons fréquentent la prairie comme ce zygène de la famille adscita (il est difficile de définir précisément les espèces de cette famille) et une mélitée des scabieuses.
La suite de la sortie se poursuit autour de l'église. Le long d'une des rues le président de l'association a disposé des tipis en bambou pour protéger les orchidées, notamment lors de la tonte des pelouses municipales. Des ophrys abeille (ophrys apifera) aux pétales roses sont ouvertes, l'une d'elles ne présente qu'un bouton.
Un sérapias à labelle allongé pousse juste à coté. Près du petit ruisseau qui va du cimetière vers la Marcaissone (on y trouve une flore des zones humides) un orchis homme-pendu (orchis anthropophora) solitaire est également protégé par un petit tipi. Lui aussi tient son nom de la forme de son labelle.
Enfin, nous nous dirigeons vers le sqaure du souvenir où le président de l'association a eu l'heureuse surprise de découvrir l'année dernière une orchidée rare, l'orchis lactée (neotinea lactea). Elle est protégée, et présente en France surtout dans la région toulousaine.
Elle est actuellement en fin de floraison, la photo de droite la montrant fleurie est tirée du site Biodiv.SONE. La photo de gauche montre la zone de protection où se trouvent une dizaine d'orchis lactées.
Pour finir ces belles fleurs de la ruine de Rome, ou cymbalaire des murs. Elle aurait été rapportée d'Italie par les troupes de François 1er.
