Auriac sur Vendinelle
Novembre 2020
Les papillons du printemps et de l'été 2022
Le printemps voit l'émergence de beaucoup de papillons qu'on retrouve tout au long de l'été. Cette page présente 32 espèces vues pendant cette période, dont 7 nouvelles (cliquer sur les images pour les agrandir).
Saint Orens de Gameville
Afin de préserver la biodiversité, la ville de Saint Orens, en partenariat avec l'association SONE (Saint Orens Nature Environnement) a décidé de ne pas faucher au printemps et en été une prairie bordant la Marcaissonne. Depuis plusieurs années se développent sur cette zone une flore très variée favorisant la présence de nombreux insectes. Profitant d'une petite sortie avec Elouan, puis de la révision de la voiture dans un garage tout proche, j'ai pu faire des photos de quelques papillons de cette prairie.
Avec ce magnifique bleu intense, il n'est pas possible de passer à coté de l'argus bleu, même si c'est un petit papillon. On l'appelle également azuré commun ou argus de la bugrane.
Comme pour de nombreux papillons, le dessous des ailes présente des dessins totalement différents. Ceux-ci sont caractéristiques de l'espèce .
Un peu plus grand que l'argus bleu, l'azuré du serpolet est une espèce protégée en France. Il n'avait jamais été observé à Saint Orens. Il apprécie particulièrement d'origan présent dans cette prairie.
Volant parmi les grandes herbes on aperçoit un assez grand papillon sombre, mais qui l'est moins lorsqu'il se pose, celui-ci repliant toujours ses ailes. C'est le myrtil, ici à gauche, reconnaissable à son ocelle noir entourant une petite tache blanche. Un ocelle est une tache ronde, dont le centre est d'une autre couleur que la circonférence. En forme d’œil, il est située sur les ailes des papillons notamment.
Un autre papillon lui ressemble, mais il est nettement plus petit. On le voit moins car il vole bas entre les herbes. Il s'agit du fadet.
Posées sur les fleurs, on reconnait le mâle et la femelle mégère à leurs dessins sur les ailles. Le mâle, appelé satyre, présente une ligne ondulente plus épaisse sur l'aile antérieure. Femelle sur scabieuse, puis mâle sur origan.
Les mélitées sont bien présentes sur ces prairies.
Tout d'abord la mélitée des centaurées, ici sur du séneçon.
Puis la mélitée orangée sur du trèfle.
Sur une autre prairie longeant la Marcaissonne, cette fois-ci c'est la mélitée des scabieuses qui butine une ... scabieuse.
Ce papillon mâle fait partie des papillons de nuit (hétérocères), même si on le voit voler de jour. C'est un papillon du genre lythria, une ensanglantée des renouées. Chez les papillons de nuit les antennes des mâles ont la forme de peignes symétriques.
Les piérides sont des papillons blancs qui se ressemblent souvent, la plus commune étant la piéride du chou. A gauche une piéride de la rave butine de l'origan, alors qu'une piéride du navet butine une scabieuses.
D'autres papillons sont présents sur la prairie.
Une sylvaine butine une variété d’œillet sauvage.
Le demi-deuil nous suit tout au long de notre balade.
Pendant qu'une hespérie de l'alcée se pose sur de l'origan.
Toulouse
J'ai également profité de la révision de l'autre voiture dans le quartier de Montaudran pour faire une petite virée le long de l'Hers. Sur une petite prairie fleurie entourée d'arbres pas mal d'insectes butinaient les fleurs, surtout des azurés (ou argus).
Le collier de corail, ou argus brun, ressemble un peu à une femelle azuré commun. Il lui manque toutefois les taches noires entourées de blanc à l'arrière des ailes postérieures sur le dessus (voir photo plus bas à Cazals), et un point noir à la base de l'aile antérieure sur le dessous.
Argus bleu sur une graminée. On voit bien ce point noir (au tiers inférieur de l'aile antérieure) absent sur la photo du dessus.
Comme l'azuré commun, on retrouve ici l'azuré du serpolet. Son vol, mêlant le bleu et le noir, est très beau à regarder.
Un petit argus que je ne connaissait pas butine une fleur de lotier, il s'agit de l'azuré de la faucille.
Sur les arbres bordant l'Hers, un papillon est apparu, volant de feuille en feuille pour enfin se poser. Malgré son nom, le petit mars changeant est un grand papillon qui vit en haut des arbres, et qui redescend pour trouver de la fraicheur les jours chauds comme celui là. Il s'agit ici d'une femelle, les mâles présentant des reflets bleu-violet métallique.
Sur le chemin du retour un demi-deuil butinait un chardon, pendant qu'une doublure jaune se trouvait sur une ronce.
Cazals
Dans la combe de la Garenne quelques papillons volent dans une petite prairie, puis un champ de luzerne en attire une grande variété.
Dans la prairie je croise tout d'abord une hespérie de l'aigremoine.
Sur une petite centaurée se pose un point de hongrie, une autre hespérie.
Une sylvaine, qui fait elle aussi partie de la famille des hespéries, vient également butiner la petite centaurée.
Cette femelle du genre lythria, est probablement une ensanglantée des renouées, mais ce peut être également l'ensanglantée de l'oseille. Les marques habituelles pourpres sont trop effacées pour pouvoir trancher avec certitude. Les antennes des femelles sont cette fois-ci très fines.
Un peu plus loin un collier de corail se repose sur une brindille.
Les premiers papillons qu'on voit survoler le champ de luzerne sont les flambés, les plus grands du lieu.
On voit sur la photo du haut que les couleurs des mâles peuvent varier d'un bleu intense à cette teinte un peu violacée.
De nombreux argus bleus volent de fleur en fleur. Ils ne portent pas leur autre nom pour rien (azuré commun), on les rencontre un peu partout.
A gauche s'est une femelle qui fait penser au collier de corail.
Le petit nacré se reconnait à ses taches blanches nacrées du dessous des ailes.
On peut confondre le myrtil (photo) avec l'amaryllis. Leur taille est similaire, avec des dessins semblables sur les ailes repliées. La différence porte notamment sur l'ocelle qui comporte 2 petits points blancs à l'intérieur pour l'amaryllis. Mais ici ce myrtil a un petit point blanc supplémentaire, ce qui m'a amené à faire une erreur d'identification dans la première version de cette page. Il n'est pas facile à photographier ailes ouvertes car il les referme rapidement lorsqu'il se pose. L'intérieur des ailes sombre aurait du me mettre sur la voie.
Pensant voir un citron aux couleurs chatoyantes, j'ai découvert qu'il s'agissait en fait d'un citron de Provence qu'on ne rencontre que dans le sud de la France.
Le dessus de ses ailes est d'un jaune orangé vif qu'il est difficile à saisir car il referme ses ailes dès qu'il est posé. Il m'a fallu de nombreuses tentatives pour arriver à le photographier en vol.
Un autre papillon jaune, souvent confondu de loin avec le citron, butinait également la luzerne. Il s'agit du souci, qu'il est parfois très difficile de différencier de ses cousins, le soufré et le fluoré. Mais comme rien n'est simple dans ce genre, nous avons affaire ici à une femelle de forme helice (Colias croceus f.helice pour son nom scientifique). Elle se distingue des autres femelles par la couleur blanche des ailes antérieures alors que pour la forme normale elles sont de la même couleur que les ailes postérieures jaunes verdâtres.
En revenant vers le bourg un grand buddleia, ou arbre aux papillons, attirait ce paon du jour. Il semble avoir vécu avec ses ailes bien élimées.
Enfin, un tabac d'Espagne profitait également des fleurs de l'arbuste.
On reconnais le mâle à sa couleur orangée, et à ses 4 traits épais sur l'aile antérieure. C'est par ces organes qu'il émet des phéromones afin d'attirer les femelles.
Montagne Noire
Une balade autour du lac de Laprade dans la Montagne Noire avec Sylvain et Blanca nous a permis de voir pas mal de libellules, mais aussi quelques papillons.
Un robert le diable, avec ses ailes bien découpées, est venu se poser au dessus de la Dure, ruisseau qui se jette dans le lac.
Cette femelle tabac d'Espagne est d'une couleur plus brune que le mâle.
En fin de balade, on ne pouvait bien sûr ne pas passer à coté du sylvain azuré.
En contre jour, une femelle citron fait admirer sa belle couleur sur une scabieuse.
Lac du Vaux
Ce lac du Lauragais nous a permis de retrouver un sylvain azuré sur des fleurs de menthe aquatique.
Dans la prairie bordant le lac de nombreux argus bleu céleste volaient de fleur en fleur, mais ils refermaient les ailes aussitôt posés.
Enfin, cette fois-ci de vrais amaryllis avec leurs deux points blancs caractéristiques sur l'aile antérieure lorsqu'on la voit.
Escalquens
Et pour finir avec cette décalée, papillon de nuit qui un soir s'est retrouvée sur la tapisserie de la maison, et un tircis posé sur une feuille morte.